Sur le tarmac de Mumbaï

July 19, 2009

La vérité, c'est que j'ai tout à fait conscience de la vacuité informative et intellectuelle des textes que j'écris ici et des bribes de ma vie que je publie, toutes les demi-heures, cent-quarante caractères à la fois, sur Twitter. Vraiment, je le sais. J'essaie d'y mettre un peu d'humour parfois, de trouver une formule un peu originale pour exprimer ma pensée. Mais globalement, c'est pas du Dan Simmons.

Vous dire par exemple que le film de Denis Podalydès est d'un ennui plus que profond, qu'en dépit de tout le gratin du cinéma français inscrit au générique je me suis endormi et que tout le monde joue avec une fausseté qui confine à la perfection, ne vous apprendra rien, parce que je vous l'avez déjà lu ailleurs, à un endroit où l'on sait parler du cinéma.

Je diffuse ma prose dans une direction indéterminée parce que justement, j'espère embêter le moins de monde possible. Toutes ces choses que j'écris, je ressens un besoin impérieux de les sortir de mon corps pour m'en débarrasser. Sinon ça s'accumule dans mon estomac et j'ai envie de vomir. Je le fais ici parce que sinon, il faudrait que j'appelle quelqu'un, envoie un sms ou choisisse l'un de mes contacts MSN pour lui infliger ma parole, personne qui serait tout à fait en droit de m'envoyer chier parce que ça ne l'interesse pas que j'aime les Danettes bigoût vanille-caramel ou encore que l'on m'ait demandé où est-ce que j'allais au " collège... euh... lycée... euh .... fac ? ". Sans compter le fait que même si ça interesse potentiellement mon interlocuteur unique, le moment peut tout à fait être mal choisi.

Avec un blog et twitter, je n'importune que ceux qui ont décidé de me suivre (action consciente) et de manière asynchrone au moment de leur choix.